Dimanche 10 juillet 2016
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L'origine de la guerre - Orlan |
Ce tableau d’Orlan, "L'origine de la guerre", qui fait le pendant à celui de Courbet, "L'origine du monde",
L'origine du monde - Gustabe Courbet |
Étant née dans les années 70, je n’aurais jamais cru devoir
un jour, rappeler aux hommes de ne pas céder à la mode mercantile responsable d'un véritable génocide
du poil. Enfin, quoi, ce n’était pas suffisant que nous, les femmes, subissions
les diktats occidentaux destinés à nous transformer en Barbies ? Il
fallait donc que vous aussi vous y laissiez quelques plumes, ou quelque pelage
devrais-je dire.
La femme idéale par Matell |
Avez-vous oublié que, depuis des siècles, ce sont les poils que
l’on rase quand on veut censurer l’érotisme ? Il faut dire que le poil est
le signe de la maturité sexuelle, et le sexe, c’est bien connu, c’est
dangereux !
From human to doll - Alex-Sandwell-Kliszynski |
Je ne m’étendrai pas sur la douceur d’un dos velu ou la
beauté d’un torse garni, bien que ce soit les meilleurs endroits pour
s’étendre, et me concentrerai sur les délices du buisson pubien.
Voici quelques-unes des raisons qui me font aimer les
poils : Le sexe est une activité bénie, qui nous permet d’utiliser
nos cinq sens. Sauf que…
LA VUE : un sexe de couleur chair reposant sur une
cuisse couleur chair et prenant naissance d’un ventre couleur chair, cela
s’appelle un ton sur ton, et les amateurs de peinture savent que rien ne vaut
le contraste quand on veut distinguer quelque chose au tableau. L’écrin
foisonnant offert par la toison pubienne attire notre attention et met la queue
en valeur, car elle la sépare du reste du corps. Quand en plus un trait de poils
relie la toison au nombril, vous n’avez plus qu’à suivre la direction.
Jacques Sultana |
L’ODORAT : éradiquer la pilosité, c’est éradiquer une
grande partie des phéromones joyeusement lovées dans ce matelas chaud et odorant.
Les phéromones sont responsables de la lubrification du vagin et de l’érection,
rien que ça ! Mais ces odeurs sont inconscientes, il en existe d’autres, parfums
voluptueux qui n’existent que dans ces contrées magiques, à la pliure de l’aine
ou sur le pubis, là où le sexe prend racine.
LE TOUCHER : quelle différence existe-t-il entre un
tapis de découverte et une moquette toute bête ? La diversité. Les poils
caressent nos doigts, et chatouillent le bout de notre nez ou de nos fesses,
selon l’usage que l’on en fait. Avec eux, il est impossible de s’ennuyer.
LE GOUT : non, personne ne vous demande de les avaler,
mais, privé de l’odorat, le corps devient agueusique et le goût de la peau
parait bien fade dans ce désert érotique.
L’OUÏE : la musique créée par le souffle de l’haleine
qui balaye… Je rigole, d’accord, les poils ne produisent pas de sons
perceptibles par l’oreille humaine. Mais si vous reprenez tout ce qui précède,
indirectement, ils sont source de plaisir qui peut conduire à des débordements
vocaux. OK, celle partie est tirée par les cheveux… mais qu’est-ce qu’un cheveu
sinon un poil qui a grandi ?
Même Ken est content de jouer avec son mini Ken poilu |
Le corps privé de sa substance érotique compense par
l’agitation ce qu’il a perdu en intensité. À cet endroit, la pornographie
rejoint la gymnastique.
Amateur de l’exercice physique, tous les goûts sont dans la
nature, mais moi, je préfère faire l’amour avec mes cinq sens.
Comme dit la chanson : Love is in the hair.... |
1 commentaire:
Entièrement d'accord!
Les sexes d'homme glabre me dépriment! Ça me fait penser à un étal de charcuterie!
Allez les gars, résistez!
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