Vendredi 10 février 2017




Jeudi dernier, j'ai oublié un sac dans le train qui m'emmenait à la montagne, dans le chalet de mon Chéri.
Moi, m'adressant au chef de gare d'Ambérieu-en-Bugey : Monsieur, monsieur, pouvez-vous contacter le contrôleur du train pour Annecy, il faut le prévenir, j'ai oublié un sac dans le train !
Le chef de gare, accélérant le pas : Bien sûr ! Suivez-moi. Qu'avez-vous perdu ? Sac à main ? Porte-feuille ? Téléphone ?
Moi : Des crayons de couleurs.
Le chef ralentit soudainement et je le sens qui se détend.
Moi : Non mais ce sont des crayons d'art, ils coûtent très cher !
Le chef de gare me fait assoir dans son bureau et appelle le contrôleur du train, mais je sens bien que j'ai perdu en crédibilité. En plus, comme il est sourd, ça donne :
Lui au téléphone : le sac est noir et la dame l'a oublié...
Moi : dans l'avant dernier wagon.
Lui : ... dans le dernier wagon.
Moi : Non, dans le dernier wagon avec les sièges par quatre, juste avant le wagon avec les compartiments par six.
Lui : ... dans le dernier wagon, avec les compartiments par six. Qu'est-ce qu'il contient ?
Moi : Une pochette beige avec des crayons de couleur, un sac de mandarines... et un tupperware avec de la tartiflette.

Bon, là, j'ai compris que j'avais vraiment perdu toute crédibilité et que le contrôleur du train pour Annecy avait d'autres chats à fouetter que de retrouver un sac de crayons de couleurs et de la tartiflette.

Et pourtant, arrivé au terminus, je ne sais pas si c'est en faisant sa ronde, ou si un passager bienveillant lui a remis, mais le sac a été retrouvé intact. Heureusement qu'on n'était pas en gare de Lyon à Paris car le GIGN aurait bien été capable de faire sauter ma tartiflette, détectant à l'odeur, un attentat savoyard - Un attentat Corse aurait senti le Brocciu !

Cette mésaventure m'a valu de mettre par écrit le descriptif du contenu pour le service des objets trouvés, sachant qu'il y a un objet que j'ai préféré passer sous silence : un cahier de croquis glissé dans la pochette avant du sac de crayons de couleurs. Lorsqu'on ouvre le cahier, voici le premier dessin que l'on découvre :


Dessin Laure Elisac


Intéressante "entrée" en matière !!!
Personne n'a fait allusion à ce cahier de croquis, mais lorsque le lendemain j'ai dû rappeler le service des objets trouvés pour les formalités de livraison, l'employé m'a accueilli avec un "Mme Elisac !" très très amusé qui me laisse à penser qu'il n'y a pas que la tartiflette qui a fait le tour du service.

La morale de cette histoire, c'est que lorsqu'on transporte des objets précieux, il vaut mieux les mettre dans sa valise et non dans un sac facile à oublier.
La deuxième morale de cette histoire, c'est que je devrais garder mes dessins érotiques dans un cahier à cet effet au lieu de les mélanger à mes autres dessins, et surtout, les transporter AU FOND de ma valise !!!



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